Parler le « dauphin » avec un Google Pixel, c’est possible grâce à l’IA

Les téléphones Pixel ne se contentent plus de traduire les langues humaines à la volée grâce à Live Translate. Désormais, ils parlent aussi le dauphin.

À l’occasion du National Dolphin Day (le 14 avril — il existe aussi une Journée mondiale des dauphins, célébrée le 23 juillet), Google a dévoilé DolphinGemma : un modèle d’intelligence artificielle développé en collaboration avec le Wild Dolphin Project (WDP) et Georgia Tech. Sa particularité ? Il peut analyser et générer des vocalisations de dauphins — et tout cela fonctionne directement sur un smartphone Pixel.

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Un traducteur dans la poche

Les dauphins, réputés pour leur intelligence, n’utilisent pas (encore) de smartphones. Cela ne les empêche pas pour autant de communiquer entre eux à l’aide d’un code riche, composé de clics, de sifflements et de ce que les chercheurs appellent des « impulsions en rafale ».

Ces sons, plus ou moins mélodieux à nos oreilles, sont surtout porteurs de sens. En exploitant les quarante années de données audio collectées par le WDP, le modèle DolphinGemma est capable de repérer des motifs récurrents dans les séquences sonores et d’en décrypter les intentions. Il s’appuie sur les modèles audio Gemma de Google, ainsi que sur SoundStream, un tokenizer maison capable de traiter des signaux complexes en conditions réelles.

L’une des forces du projet est sa portabilité : DolphinGemma peut être exécuté localement sur un Pixel 6, ce qui évite aux chercheurs de transporter du matériel lourd ou des ordinateurs spécialisés lors de leurs plongées.

Traduire, mais aussi échanger

Le projet va plus loin que la simple traduction en temps réel. L’objectif, c’est aussi d’interagir avec les dauphins. Pour cela, Google et ses partenaires testent un système baptisé CHAT (Cetacean Hearing Augmentation Telemetry).

Le principe : émettre des sifflements synthétiques associés à des objets familiers des dauphins. Lorsque le cétacé reconnaît le signal, il peut réagir, et ainsi communiquer avec le chercheur. Vous vous en doutez, l’échange ne porte par sur la pollution des océans, la surpêche, ou la survie de l’espèce ; Google donne plutôt l’exemple d’une situation type impliquant des objets.

Si un Google Pixel 6 suffit à gérer le modèle actuel, l’entreprise précise qu’une version plus performante optimisée pour le Google Pixel 9 arrivera cet été.

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